En 2020, les Utopiales fêtent leur 20 ans ; et pour cette édition anniversaire, l’entrée sera gratuite pour tous ! Cependant, pour que tout se déroule dans de bonnes conditions, il est nécessaire de revoir le fonctionnement habituel du festival, sans même parler de la situation sanitaire qui n’arrange pas les choses. Pour assister à la table ronde, à la conférence ou au film qui vous intéresse, il faudra donc réserver au préalable dès ce vendredi 16 octobre à 18h directement sur le site internet des Utopiales. Mais malgré une jauge réduite et des contraintes dûes au respect des normes sanitaires, la programmation n’en reste pas moins très riche et n’a pas à rougir de celle des autres années.
Commençons par le cinéma, puisque c’est ce qui m’intéresse principalement aux Utopiales. La compétition internationale verra s’affronter sept long-métrages de différentes nationalités. Je dois vous avouer attendre particulièrement la projection de 2067, un block-buster écologique, Get the hell out, un film taïwanais qui a l’air complétement barré et Psycho Goreman, un simulacre de teen-movie un peu gore. La compétition court-métrages verra quant à elle s’affronter vingt-huit films répartis en quatre sessions.
Comme chaque année, les Utopiales ont aussi à coeur de proposer au public des séances spéciales, au nombre de quatre pour cette édition avec entre autre un hommage à Johann Johannsson avec la projection de Last and first men qu’il a réalisé mais aussi de Premier Contact de Denis Villeneuve dont il a composé la BO et que j’avais personnellement découvert lors d’une précédente édition des Utopiales. J’ai aussi très envie de découvrir Comment je suis devenu super-héros de Douglas Attal qui sera projeté en avant-première.
Poursuivons avec les documentaires qui sont aussi au nombre de quatre cette année dans la programmation. J’ai particulièrement envie de découvrir Woman in motion de Todd Thompson, qui nous conte le destin de l’actrice de Star Trek Nichelle Nichols qui a accompagné la NASA dans son recrutement, mais aussi Spaceship Earth, dans lequel on découvre le projet insensé mené par huit personnes qui ont passé deux ans en quarantaine dans Biosphère 2.
Pour terminer cette partie cinéma, la rétrospective ne comporte cette année que huit films au lieu de la vingtaine habituellement proposée. De plus, chacun d’entre eux ne sera projeté qu’en séance unique et non deux à trois fois comme les autres années. On notera notament la présence de Dune de David Lynch, de Pompoko d’Isao Takahata ou encore de Wonderland, le royaume sans pluie de Keiichi Hara.
Les conférences et les tables rondes auront elles aussi bien lieu, mais seront réparties dans un plus grand nombre de salles réparties sur différents sites. La cité des congrès restera bien évidemment le centre du festival – avec une salle habituellement dédiée à la projection de films réinvestie pour les conférences et l’amphithéâre 2000 qui n’était habituellement pas utilisé pour cette manifestation – mais Le lieu unique, le CIC ainsi qu’une péniche et même le château seront aussi mis à contribution pour différents temps de rencontres.
Je vous propose ici plutôt de vous présenter les temps forts de chaque journée, en commençant bien évidemment par le jeudi qui démarera comme chaque année par La leçon du président ayant cette année pour thème : le ciel peut-il nous tomber sur la tête ? La génèse ainsi que la présentation de l’affiche par l’artiste est aussi un rendez-vous attendu par les habitués. Parmi les autres rencontres, je tenais à mentionner l’Introduction à la LSF pour les plus jeunes ainsi que Trois pages de Sherlock Holmes.
Le vendredi, Les cinquante ans de Dune seront célébrés et l’école du professeur Zutop s’intéressera à l’avenir des autrices et des auteurs. Sinon en vrac, vous pourrez découvrir la différence entre fiction scientifique et science-fiction, parler détectives et réfléchir aux bouleversements du monde lorsqu’une épidémie le frappe. Plusieurs émissions de France culture seront aussi enregistrées en direct du festival et une partie de jeu de rôle sera jouée en public.
Samedi, pour le troisième jour du festival, il sera question de Déceler les traces scientifiques dans le discours politique ainsi que de s’interroger sur La nostalgie du futur. La science de Rahan sera analysée, les traumastismes transgénérationnels expliqués et la question d’une vie extra-terrestre sera abordée. Plusieurs rencontres auront aussi lieu avec des artistes et la journée s’achèvera avec la cérémonie de remise des prix.
C’est une table-ronde dédiée à Jurassic Park qui aura l’honneur d’ouvrir cette dernière journée de festival, qui ne déméritera clairement pas comparé aux autres. C’est ainsi que la question du numérique féminin sera exposée, les traces de l’histoire dans l’uchronie et celles du passé dans les univers futuristes seront révélées et la science-fiction pour les tout-petits sera présentée.
Le reste de la programmation habituelle a été soit reporté (expositions, journée scolaire qui aura lieu le 15 février) soit décliné pour cette édition (pôle ludique, jeux vidéos, cabinet de curiosités) pour des raisons sanitaires assez évidentes. La librairie sera quant à elle bien présente mais ne sera accessible qu’aux personnes munies d’un billet. Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire, et je vous renvoie donc pour cela vers le site des Utopiales sur lequel vous trouverez aussi les détails de la programmation.