GALAXIE CHAPLIN – LE CINÉMATOGRAPHE

Qu’il vienne de sortir ou qu’il ait plus d’un siècle, voir un film sur grand écran est un luxe que j’aime m’accorder. Que ce soit dans des cinémas de quartier tels que Le Cinématographe, d’arts et essai comme le Katorza ou des plus grandes chaines comme Gaumont, un certain nombre de films qui ont quitté l’affiche y sont régulièrement projetés. Séances spéciales, rétrospectives ou encore anniversaires, tous les prétextes sont bons – pour mon plus grand bonheur. Les festivals de cinéma comme le Sofilm Summercamp ou Les Utopiales ont aussi une partie de leur programmation dédiée aux rétrospectives.

A Nantes, Le Cinématographe ne projette presque qu’exclusivement des films qui ne sont plus à l’affiche et les séances sont à des prix très modérés ce qui permet de les voir dans de bonnes conditions et sans se ruiner. A l’occasion des 130 ans du mondialement connu Charlie Chaplin, Le Cinématographe justement – en lien avec l’exposition Chaplin dans l’œil des avant-gardes au musée d’arts de Nantes – a programmé du 12 octobre au 26 novembre 2019 un certain nombre de ses films, ainsi que ceux de réalisateurs qui l’ont influencé ou sur lesquels il a lui même eu une influence. L’ensemble de cette programmation était rassemblée sous le nom évocateur de Galaxie Chaplin, événement que je ne pouvais en aucun cas louper.

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Je pensais vous écrire, comme à mon habitude, une chronique vous détaillant un par un mon avis sur chacun des films, mais la programmation étant justement faite de sorte à mettre tous ces films en parallèle, je trouve finalement plus judicieux de les comparer à la lumière de différentes thématiques récurrentes dans la filmographie de Charlie Chaplin. C’est aussi un moyen de vous faire un retour sur l’évolution de la carrière de Chaplin telle que je la vois ainsi que sur l’influence qu’il a eu sur ses successeurs.

Je dois avouer qu’avant d’assister aux projections de cette programmation, je connaissais assez peu la filmographie de Charlie Chaplin. Je n’avais alors vu que Les temps modernes et The Kid, à plusieurs reprises certes, mais ma vision du travail et de la carrière de réalisateur et d’acteur de Chaplin était alors assez restreinte. J’ai donc pris plaisir à découvrir, au fil des séances, sa filmographie riche et variée, même si je n’ai bien évidemment pas pu tout voir.

Étant donné que c’est le plus connu et de cette manière que je l’ai découvert, commençons par le côté comique de Chaplin. C’est pour lui bien évidemment un moyen de dénoncer et critiquer la société, principalement d’ailleurs à travers le personnage de Charlot qu’il incarne dans un certain nombre de ses films. Il est intéressant de noter qu’en version originale, il se fait appeler The Tramp – le vagabond – qui est un nom commun, sous-entendu un parmi tant d’autres et qui n’a pas assez d’importance pour être considéré comme une personne vis-à-vis de la société pour avoir un nom propre. Je trouve assez fou que ces films puissent encore avoir un tel échos à notre époque alors qu’ils ont près de cent ans, parfois même plus pour certains d’entre eux.

L’humour de Chaplin est facilement reconnaissable, se basant principalement sur les comiques de geste et de situation et tombant parfois dans l’absurde, ce qui est assez logique puisque ce sont les plus faciles à mettre en scène dans des films muets. J’ai d’ailleurs pris plaisir à retrouver en partie cet humour dans le seul film qui n’est pas de Chaplin que j’ai vu dans la sélection : Les vacances de M. Hulot de Jacques Tati. En fonction des sujets des films, il m’a aussi parfois été plus difficile de rire au visionnage de certains d’entre eux, comme Le Dictateur par exemple qui se veut pourtant être une comédie. J’ai par contre énormément ri devant Le cirque qui est le film de Chaplin que j’ai trouvé le plus drôle.

J’ai découvert au fil de mes visionnages que les films de Chaplin étaient loin d’être tous muets et il est vrai que cela m’a fait relativement bizarre au début. Une fois le premier choc passé, je me suis rapidement habituée à entendre la voix de notre artiste aux multiples casquettes et j’ai même apprécié la majorité d’entre eux. Je pense particulièrement en disant cela aux Feux de la rampe et à Un roi à New-York, qui sont aussi beaucoup plus sérieux que ses comédies dont je vous parlais juste avant. Ces films datant des années 50, Charlie Chaplin y est bien plus âgé et j’ai même eu du mal à le reconnaître au début. Découvrir cette autre facette de Chaplin m’a bien plu et j’ai même assisté à la projection de L’opinion publique, un drame dans lequel il se contente de rester derrière la caméra.

Je vous dis régulièrement que je préfère les longs aux court-métrages – ceux-ci permettant de développer une intrigue plus détaillée et de plus s’attacher aux personnages – bien que j’ai récemment réappris à apprécier ce format. Cependant, ce sont les court-métrages qui ont vu naître le personnage de Charlot et j’ai vraiment apprécier découvrir les premiers pas de Charlie Chaplin en tant qu’acteur et repérer ce qui donnera lieu plus tard à des scènes entières de gags.

Comme dit plus haut, j’ai profité de Galaxie Chaplin pour revoir les films que j’aime tant et découvrir ceux que je ne connaissais pas encore. Je n’ai malheureusement pas pu tous les voir, mais j’espère avoir l’occasion de les rattraper à un autre moment. Voici tout de même, dans l’ordre des visionnages, la liste des projections auxquelles j’ai pu assister :

  • Les temps modernes
  • The Kid
  • Le dictateur
  • Charlot patine (court-métrage)
  • Les vacances de M. Hulot de Jacques Tati
  • Les feux de la rampe
  • Un roi à New-York
  • Le cirque
  • Charlot au Music-hall (court-métrage)
  • Charlot et le comte (court-métrage)
  • Charlot fait une cure (court-métrage)
  • L’opinion publique

Si vous aimez Charlie Chaplin et que vous souhaitez (re)découvrir sur grand écran une partie de sa filmographie, les cinémas Gaumont repassent un certain nombre d’entre eux pendant les vacances scolaires de fin d’année. Je vais personnellement en profiter pour voir au moins La ruée vers l’or que j’ai loupé mais il n’est pas exclu que j’en profite pour revoir une nouvelle fois mes préférés.

Les images utilisées dans cet article ne sont présentes que pour illustrer mon propos et restent la propriété de leurs auteurs respectifs.

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