Malgré la fatigue accumulée pendant les derniers jours, j’ai souhaité arriver relativement tôt aux Utopiales afin de profiter au maximum de cette dernière journée de festival. Avant de me rendre dans les salles de cinéma, j’ai pris un peu de hauteur pour admirer une dernière fois la cité des Congrès transformée en temple de la SF.
J’ai débuté mes projections du jour par le documentaire Le blob : un génie sans cerveau de Jacques Mitsch. Le blob est un organisme unicellulaire que je ne connaissais que de nom mais qui s’est révélé être fascinant. Il a de nombreuses propriétés toutes plus étonnantes les unes que les autres telles qu’une mémoire ainsi qu’une capacité d’apprentissage. Le blob pourrait de plus être utilisé dans la recherche de remèdes contre certaines maladies humaines, ce qui ouvre un certain nombre de perspectives pour l’avenir. J’ai apprécié ce documentaire instructif qui m’a permis d’en apprendre plus sur cet organisme assez méconnu.
J’ai poursuivi dans un tout autre registre avec Les mondes de Ralph de Rich Moore, un Disney que j’avais déjà vu mais dans des conditions relativement mauvaises ; j’ai donc souhaité profiter de cette projection pour le revoir et enfin l’apprécier à sa juste valeur. Je n’ai pas grand chose de particulier à vous dire sur ce film d’animation – que j’ai d’ailleurs été réticente à voir pendant un moment pour finir par me lancer avant la sortie du deuxième, Ralph 2.0, en ce début d’année 2019. J’apprécie tout de même qu’un Disney se déroule dans l’univers des jeux-vidéos, ce qui permet de montrer au grand public – et principalement aux parents qui accompagnent les enfants, soyons clairs – qu’ils ne se résument pas à de la violence gratuite et des insultes.
Pour rester dans les films d’animation, j’ai assisté à l’avant-première du Voyage dans la Lune de Rasmus A. Sivertsen qui sort en salles ce mercredi 6 novembre. C’est un film en stop-motion que j’ai beaucoup apprécié dans la mesure où il a plusieurs niveaux de lecture. Les plus grands y verront une critique assez acerbe de la société là où les plus jeunes découvriront une histoire avec des animaux qui parlent s’envolant vers la Lune. Le film aborde en vrac la course à l’espace, la pollution et le recyclage des déchets, le manque de moyens accordés aux municipalités ou encore les techniques utilisées par les politiques pour se faire connaître et apparaître là où leur image sera la mieux mise en valeur. Les idées sont nombreuses et beaucoup de situations sont drôles malgré elles alors qu’elles retranscrivent de manière très réaliste ce qui se déroule de fait dans notre société actuelle. Un bon film que je vous encourage à voir et qui me donne bien envie de découvrir le reste de la filmographie du réalisateur.
J’ai passé la majorité de ma journée – et même du festival – dans la grande et confortable salle Dune qui a une capacité de 800 places. La majorité des films qui m’intéressent y sont tous les ans projetés, tels que tous ceux faisant partie de la compétition internationale, les séances spéciales et certains films relativement attendus. J’apprécie aussi la salle Solaris – bien qu’un peu moins car plus petite – qui a aussi des sièges relativement confortables et nous permet de voir correctement l’écran depuis n’importe quelle place. J’ai par contre un gros problème – et ce depuis plusieurs années – avec la salle Hypérion. J’avoue avoir beaucoup de mal à regarder un film assise sur une chaise, car c’est d’une part peu confortable et d’une autre problématique pour lire les sous-titres correctement au delà du deuxième rang. J’évite donc au maximum de me rendre en Hypérion et m’interdis même de voir certains films qui sont projetés uniquement dans cette salle.
Comme vous vous en doutez, j’ai fini par me rendre malgré tout en Hypérion, et ce pour voir Incubus de Leslie Stevens, unique film jamais tourné en Espéranto. Je souhaitais absolument le découvrir, en tant que passionnée de cinéma mais aussi férue de culture. Datant de 1965, Incubus a relativement mal vieilli mais ce film en noir et blanc et à l’esthétique et aux effets spéciaux clairement datés n’a cependant pas perdu son charme. J’ai eu un peu plus de mal avec le scénario, nous relatant le combat du bien contre le mal lorsque les deux parties sous soumises à l’épreuve de l’amour. Incubus est donc plus une curiosité qu’autre chose, ayant pour seul intérêt d’avoir été tourné en Espéranto.
J’ai terminé cette dernière journée des Utopiales 2019 – comme presque tous les ans – par la projection d’un film d’animation japonais dans le cadre de la journée manga-tan. Je vous avoue que j’appréhendais quelque peu cette séance étant donné que la qualité de ce rendez-vous est variable d’une année sur l’autre. The relative World de Yuhei Sakuragi a pour moi été une belle surprise, ce qui me donne envie de suivre avec attention la suite de la carrière de ce nouveau réalisateur. Son premier long-métrage se déroule à la fois dans notre monde mais aussi en parallèle dans un Japon alternatif et uchronique. Les personnages d’un monde ont un double dans l’autre, bien que celui-ci n’occupe pas forcément le même rôle ; et lorsque l’un meurt, son double meurt aussi. J’ai vraiment apprécié l’idée et j’ai trouvé que les enjeux et le scénario qui en découlaient étaient vraiment intéressants. Un film que j’espère avoir la chance de revoir, ce que je ferai avec grand plaisir (aucune date de sortie dans les salles françaises n’est encore annoncée).
C’est sur cette note positive et encourageante que s’est terminée pour moi cette édition 2019 des Utopiales. Un article bilan du festival devrait arriver dans les prochains jours sur le blog. Les images utilisées dans l’article ne sont présentes que pour illustrer mes propos et restent la propriétés de leurs auteurs respectifs.
3 réflexions sur “LES UTOPIALES 2019 : JOUR 4/4 (LE VOYAGE DANS LA LUNE, ESPÉRANTO, THE RELATIVE WORLD)”