Vendredi dernier a eu lieu la conférence de presse de la vingtième édition des Utopiales, à laquelle je n’ai malheureusement pas pu me rendre cette année. J’ai cependant pu récupérer un peu plus tard dans la journée le programme, que je me suis fait une joie de découvrir pendant une bonne partie de la soirée.
Cette année, le thème exploré est celui des codes : les algorithmes, les règles de notre société ou encore les structures du langage sont autant de domaines qui seront explorés. Cette édition ne déroge pas à la règle et déclinera le sujet des codes dans sa programmation cinématographique, ses conférences et tables rondes ainsi que ses expositions.
À mon grand désespoir, la vingtième édition des Utopiales ne se déroulera que sur quatre jours – sans compter la demi-journée scolaire – au lieu de cinq habituellement. Malgré tout, le programme est toujours aussi bien chargé, les conférences proposées et les films projetés sont tous plus intéressants les uns que les autres et les angles choisis sont à la fois étonnants et passionnants. Comme chaque année, le plus difficile va encore être de faire des choix !
Comme chaque année, l’édition 2019 des Utopiales débutera jeudi 31 octobre par la leçon du président, Roland Lehoucq, qui aura cette année pour thème les voyages dans la Lune au cinéma. Cette première journée verra aussi le début de la compétition internationale à la fois pour les courts et longs métrages ainsi que les discours inauguraux et la présentation de l’affiche de cette vingtième édition.
Si l’on s’attarde un peu plus sur la programmation ciné, j’ai prévu comme chaque année d’aller voir les huit films de la compétition longs-métrages. J’ai particulièrement hâte de découvrir Proxima d’Alice Winocour – projeté le vendredi à 16h45 – qui met en scène une astronaute française se préparant pour une mission d’un an dans l’ISS mais aussi Signal 100 de Lisa Takeba – projeté vendredi à 21h30 – adapté du manga éponyme dans lequel on suit des lycéens poussés au suicide par leur enseignant pour cause de comportements tels que l’utilisation de téléphone portable en cours.
Parmi les films projetés dans le cadre de la rétrospective, j’ai hâte de découvrir Incubus de Leslie Stevens, unique long-métrage tourné en espéranto, Les figures de l’ombre de Theodore Melfi que je n’ai toujours pas vu, Moon de Duncan Jones qui traite de continuum spatio-temporel ainsi que Le voyage dans la Lune de Rasmus A. Sivertsen qui fait partie de la sélection jeune public.
Passons à présent aux séances spéciales qui auront toutes les deux lieu le samedi en fin d’après-midi, à savoir tout d’abord Le voleur d’arc en ciel d’Alejandro Jodorowsky projeté en director’s cut en présence du réalisateur et Selfie projeté en avant-première qui dépeint un futur dans lequel la technologie cause la perte de l’humanité. J’aimerais aussi assister à la projection de Relative World de Yuhei Sakuragi programmé dans le cadre de la journée manga-tan.
Dans la sélection documentaires de cette année, on trouve à la fois Citizenfour de Laura Poitras qui relate l’histoire d’Edward Snowden, L’intelligence des arbres de Julia Dordel et Guido Tölke qui suit Peter Wohlleben, auteur de La vie secrète des arbres et Man Ray et les équations mathématiques de Quentin Lazzarotto qui illustre le lien entre le surréalisme et les mathématiques.
Pour la deuxième année consécutive, les nuits blanches ludique et cinéma reviennent mais ont lieu cette année le samedi soir afin de permettre à plus de personnes d’y participer. J’hésite encore personnellement à m’y rendre, la programmation étant fort alléchante mais les horaires peu commodes… Au programme de la nuit blanche cinéma, on trouve Blood Machines de Seth Ickerman en présence des réalisateurs suivi d’une carte blanche justement à Seth Ickerman avec Cobra Space Adventure d’Osamu Dezaki et on termine avec une deuxième carte blanche mais à Sellig cette fois-ci qui fait partie du jury long-métrage de cette édition et qui a choisi Les aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8è dimension de W.D Richter que j’aimerais beaucoup découvrir.
Après tout ce cinéma, j’aimerais vous parler des expositions visibles pendant toute la durée du festival. J’ai tout d’abord envie de découvrir celle consacrée à Mathieu Bablet, l’artiste qui signe l’affiche de cette édition ; coder/décoder avec le CEA nous permettra de nous initier à la cryptographie et de coder nos prénom en ADN, j’ai hâte ! Et le vernissage de l’exposition Blueman on tour au Lieu Unique jeudi 31 octobre sera l’occasion d’un double anniversaire et de quelques surprises.
Les conférences et tables rondes proposées sont aussi très nombreuses et je me suis arrêtée sur certaines d’entre elles qui m’intéressent plus particulièrement. Outre la leçon du président dont je vous ai parlé au début de cet article, une rencontre avec la coach de Thomas Pesquet est prévue jeudi à 10h30 et le même jour à 13h30 aura lieu une table ronde autour de l’apprentissage par le jeu. Vendredi, le choix va être difficile entre la mise en parallèle du jeu vidéo et de la recherche scientifique, un hommage à Stan Lee, la remise en question du genre en tant que code, la science-fiction chinoise et les premiers pas de l’homme sur la Lune.
Pour samedi c’est pire puisque les codes de la littérature jeunesse entreront en concurrence avec les algorithmes, une review sur Premier Contact par le président du festival, le code d’Enigma et son décryptage par Alan Turing, la science juridique fiction, la bande-dessinée sans paroles et l’humour dans la SF. Le dernier jour du festival accueillera des tables rondes sur les codes de l’uchronie, la grammaire inclusive, Léonard de Vinci, le langage sans les mots, le décodage des escape games et les lignes de code du cinéma.
Selon moi, voici donc la liste des principaux événements marquants de cette vingtième édition des Utopiales qui arrive à grands pas. Je n’ai évidemment pas pu parler de tout, c’est pourquoi je vous encourage à consulter l’intégralité de la programmation disponible sur le site internet des Utopiales. Je vous donne pour ma part rendez-vous au début du mois prochain pour mes articles sur le festival et dès vendredi pour un nouvel article.
Les images utilisées dans cet article ne sont présentes que pour illustrer mon propos et restent la propriété de leurs auteurs respectifs.
Une réflexion sur “LES UTOPIALES 2019 – DEMANDEZ LE PROGRAMME !”