Je lis peu de livres qui ne sont pas de la fiction et lorsque j’en lis un, je me tourne vers un sujet pour lequel j’ai un intérêt certain. C’est ainsi que j’ai commencé la lecture de Souvenirs de Séoul, Destins croisés France-Corée de 1886 aux années 1950 qui m’a tapé dans l’œil de part son titre et son propos. Je m’intéresse en effet à la Corée (principalement du Sud) depuis près de la moitié de ma vie et je suis toujours désireuse d’en apprendre plus sur le pays du matin calme.
Souvenirs de Séoul aborde les sujets du catholicisme et des martyrs en Corée, de l’ouverture d’une section coréenne à la Sorbone, d’un bataillon militaire français de l’ONU ou encore de l’arrivée de la poste en Corée et de l’adhésion de celle-ci à l’Union Postale Universelle, événement qui a participé à l’ouverture à l’international du pays. Ces quatre grands thèmes correspondent chacun à une partie de l’essai et c’est ici que se trouve le premier problème de ce livre : le lien entre les différents passages est inexistant.
La globalité du récit est donc décousue, mais ce n’est pas le seul point que j’ai à reprocher au livre. Certains des thèmes abordés sont vraiment trop précis et détaillés pour être appréciés par un néophyte et il est facile de se perdre au milieu des dates et des noms des divers protagonistes tant ils sont énumérés les uns à la suite des autres ; il m’est même arrivé de sauter certains passages qui me dépassaient totalement.
Il serait faux de dire que j’ai détesté ce livre, car j’ai apprécié certaines parties de l’essai en tant que telles. J’aimerais vous mentionner dans cette catégorie, pour éviter des redites, celle témoignant de l’influence des courants artistiques français sur les artistes coréens contemporains et celle racontant les voyages de Charles Haguenauer en Corée, une partie que j’ai trouvée vraiment intéressante et accessible. Je tiens aussi à noter la présence de documents illustrant les différentes parties qui m’ont aidée à comprendre de manière plus imagée certains propos.
« Si, actuellement, cela paraît naturel à nombre d’étudiants attirés par la Corée de pouvoir suivre un cursus d’études coréennes, c’est bien grâce à la ténacité de Charles Haguenauer et à l’élan qu’il a su donner à ces études. »
En conclusion, je dirai que les sujets abordés ont un intérêt très inégal pour moi : certains passages sont vraiment intéressants et m’ont appris un certain nombre de choses, mais d’autres sont vraiment trop précis et spécifiques pour moi. Je le conseillerai à un public ayant déjà des connaissances sur le pays et son histoire et désireux d’en apprendre davantage.
Cette chronique a d’abord été publiée sur Babelio dans le cadre d’une opération Masse Critique.
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