J’ai vu hier soir le spectacle Crowd de Gisèle Vienne au Lieu Unique, et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’en suis sortie assez… perplexe ! Cette représentation a ouvert le festival Variations, sous-titré Musiques pour piano et claviers, qui se déroule jusqu’au 30 avril dans divers lieux nantais.
Sur scène, quinze danseurs jouent avec leurs corps, se collent les uns aux autres et bougent au rythme d’une musique électronique que je qualifierais de répétitive. La violence et le sexe sont présents de manière excessive et insistante dans cette pièce et j’ai eu l’impression de surprendre pendant toute la représentation des moments d’intimité entre différents protagonistes. Cependant, la mise en scène et la scénographie m’ont réellement plu, et particulièrement l’esthétique très 90’s des costumes.
La pièce milite pour l’écologie, et tente de faire comprendre au spectateur que notre planète est en train de devenir une poubelle géante. Le plateau est recouvert de terre, qui est elle-même jonchée de détritus, et je dois dire que l’image est assez marquante. Les artistes vident aussi des bouteilles d’eau sur scène, et tentent ainsi de nous mettre en garde contre le gaspillage de cette denrée. L’eau et la terre sont aussi, durant la pièce, un bon moyen pour les danseurs de se salir, et de jouer avec cet environnement qui n’a que très rarement sa place dans ce style d’endroits.
J’ai bien apprécié voir un spectacle de danse qui changeait les codes et qui jouait avec les textures et les matières. Malgré tout, j’ai été assez déstabilisée par la proximité des artistes ainsi que par l’absence de chronologique scénaristique et même d’histoire claire, tout simplement. Les pulsions des personnages étaient exagérées et je dois avouer avoir même laissé divaguer mon esprit à plusieurs moments durant la représentation.
Crowd de Gisèle Vienne au Lieu Unique les 23 et 24 avril 2019.
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