Si tu as loupé les épisodes précédents, voici de quoi te rattraper :
9h30 jeudi 2 novembre 2017 : ouverture des portes de la cité des congrès pour la deuxième journée du festival des Utopiales. Je me dirige vers l’agora hal – après l’avoir trouvé étant donné que c’est un nouveau lieu – pour une première conférence ayant pour thème uchronie vs anticipation. Je pensais qu’il y aurait moins de monde étant donné que beaucoup auraient repris le travail, mais il n’en fut rien et la salle était pleine à craquer !
L’uchronie est un temps qui n’existe pas, et donc un monde que le lecteur ne connaît pas. Un petit changement en entraîne de nombreux autres, qui nous donnent une vision subjective de l’histoire vue par l’auteur. L’uchronie s’assume comme une fiction dans la mesure où elle modifie le passé, alors que pour l’anticipation, la frontière entre réalité et invention est bien plus flou.
Après cette première table ronde fort intéressante, il était temps pour moi de continuer ma journée dans une salle de projection, avec The Box, dans le cadre de la rétrospective. La deuxième partie du film était stressante et anxiogène, alors que la première bien moins. Le film pourrait être qualifié un thriller psychologique, bizarre par moments, et même perturbant. Certains faits passent pour de la magie ou du fantastique plutôt que pour de la science-fiction, et le personnage secondaire utilise ses pouvoirs à mauvais escient. Faire des tests sur les humais de la sorte en obligeant un père de famille à choisir entre son fils et sa femme est horrible, et l’histoire finit en plus par se répéter avec un autre couple. Malgré tout, les acteurs sont bons et le scénario intéressant : 14/20.
J’ai enchaîné avec Bandits Bandits, qui nous narre l’histoire d’un petit garçon qui voyage dans le temps avec six nains. Réalisé par l’un des Monty Python, le film garde cet humour anglais caractéristique et noir par moments. On est tout de suite plongés dans l’histoire qui débute dès les cinq premières minutes, et le film ne s’attarde pas en introduction inutile. Le vieux château en pièce de légo de marbre m’a marqué, et le film est un grand n’importe quoi, mais j’ai bien aimé : 14/20.
Retour à la compétition internationale avec Project Itoh 3 : Genocidal Organ, un film d’animation japonais qui a pour thème principal la communication comme arme. Dernier volet de la trilogie après Empire of corpses et Harmony, j’ai trouvé ce film assez long et je n’ai pas vraiment tout compris… L’histoire se déroule dans un futur proche où les humains peuvent se battre sans ressentir aucune douleur ni émotion, et sont donc devenus de vraies machines à tuer. Les billets n’existent plus et seul le payement électronique est accepté. On nous y montre aussi l’horreur de la guerre, des enfants tués, et on nous parle de génocide. Sujets intéressants et de bonnes idées, mais un film qui s’éternise un peu trop : 12/20.
Petite pause littéraire pour moi ensuite, car je me suis rendue dans la plus grande librairie de Science-Fiction au monde pour faire mes courses. Et quelles courses ! En plus d’avoir acheté de quoi lire pour un petit moment, j’ai pris en note quelques titres que j’aimerais lire par la suite.
Voici donc mes achats du jour, dans l’ordre de lecture de la photo :
- Le jardin des Épitaphes tome 1 de Taï-Marc Le Thanh
- Guide de survie pour le voyageur du temps amateur de Charles Yu
- L’univers de Hubert Reeves et Daniel Casanave
- L’anthologie officielle des Utopiales édition 2017
- L’homme qui mit fin à l’histoire de Ken Liu
- Ascenseur pour le futur de Nadia Coste
Inutile de vous dire que je n’ai pas encore eu le temps de les lire, mais promis, je vous en parle dès que c’est fait ! En attendant, je suis allée assister à la Masterclasse avec Laurent Durieux, qui n’est autre que l’artiste qui a créé l’affiche de cette édition.
Il nous a présenté son travail et l’évolution de ses œuvres, en voici quelques unes.
Dernière projection de la journée, Black Hollow Cage est le quatrième long-métrage de la compétition internationale. C’est un film à la fois de genre et d’auteur, divisé en chapitres, et qui allie poésie, drame et émotion. Je n’ai pas tout compris, loin de là, et sur le concept il ressemble à Prédestination, mais en moins bien : 13/20.
Fin de cette deuxième journée de festival, qui m’a plus déçue que la première au niveau qualité cinématographique. Attention, j’aime toujours autant les Utopiales, qui me permettent de découvrir des films que je n’aurais jamais été voir sinon. En espérant que la programmation de vendredi remonte la barre !
Toutes les images extraites d’œuvres sont la propriété de leurs auteurs respectifs. Quant aux photos, elles ont été prises par mes soins. Si tu veux en voir d’autres, c’est ici que ça se passe.
8 réflexions sur “Les Utopiales 2017 : Jour 2/5”