Les Instruments complète la trilogie d’œuvres présentées par Nicolas Darrot dans le cadre du Voyage à Nantes 2017. Après BLKNTRNTL au théâtre Graslin et Hécate sur la place du même nom, l’artiste nous invite au Temple du Goût pour une exposition d’instruments astronomiques, prolongeant les deux œuvres précédentes.
L’exposition rassemble sept œuvres évoquant l’astronomie et le voyage dans l’espace. Nicolas Darrot projette avec Les Instruments une mise en scène de certaines parties du gisant Hécate. Autodidacte, notre inventeur-sculpteur nous propose un mélange entre fantastique et futurisme, entre la pensée logique, rationnelle et le rêve d’un univers poétique. Petite visite guidée, vous me suivez ?
Premier arrêt sur la gauche en entrant, où Clinamen diffuse un extrait du poème de Lucrèce, De Rerum Naturae (De la nature des choses) sur un écran à LED. Considéré comme un texte fondateur du lien entre science et littérature, il pourrait ici exprimer le fait qu’une œuvre, tout comme le monde, est en perpétuelle évolution.
Je n’ai tout simplement pas compris la deuxième œuvre, donc place à la troisième. Avec Planétarium, on assiste à la projection de personnages emblématiques de la conquête spatiale ou de l’exploration terrestre. Tour à tour, une mathématicienne, des astronomes, des astronautes, des explorateurs, ou bien encore des insectes ou des engins spatiaux apparaissent sur le mur blanc et se dévoilent très lentement. Pas de photo ici étant donné la nature de l’œuvre.
Appolo nous dresse un portrait de l’univers à un instant donné. Un chat habillé en astronaute allié à une voix d’enfant déclamant sa dictée : cette description paraît tout droit sortie de l’imaginaire de l’artiste. Cette association semble nous montrer que la vie n’est pas toujours rationnelle, ou qu’à un même moment il peut se passer des choses ordinaires comme extraordinaires.
Super Collider nous présente une marionnette tentant en vain de maîtriser l’action d’un canon projetant des billes de peinture. Ce dialogue absurde entre ces deux objets inanimés nous rappelle les « dialogues de sourds » qu’il peut y avoir entre deux personnes ayant des avis divergents et restant sur leurs positions.
Demi-vie insuffle dans l’exposition une autre matérialisation de la vie. Ce terme est employé pour parler du temps mis par un noyau radioactif pour perdre la moitié de son activité. Vivons-nous vraiment la totalité de notre vie ? En profitons-nous ?
Le spleen de l’électron nous présente un personnage avec un poste de radio posé à ses pieds. Il semble perdu dans le monde actuel, peut-être est-il déboussolé par les nouvelles qu’il entend à la radio ? Incompréhension, désarroi et questionnement sont autant de sentiments qu’il pourrait ressentir.
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Une réflexion sur “VAN2017 : Les Instruments – Nicolas Darrot”