Film Disney de ce début d’année, Zootopia nous raconte l’histoire d’un lapin qui souhaite entrer dans la police. Cependant, il est confronté à bon nombre de personnes qui pensent que ce n’est pas sa place.
Drôle, poétique et émouvant, c’est un très bon film d’animation faisant passer des messages qui ne sont que trop actuels.
Le principal problème du lapin est qu’il souffre de discrimination, mais aussi des clichés de son monde. Et ce n’est pas le seul : les paresseux ont des problèmes de rapidité (dans un sens comme dans l’autre), les prédateurs reviennent à l’état sauvage et font peur à tout le monde, le lapin a peur des renards dès le début, le maire de la ville est un lion (le roi des animaux), …
Mais le film ne se contente pas de nous montrer ces clichés et préjugés, il nous montre qu’il faut les surmonter, les dépasser, discuter avec les autres. Il nous prouve aussi qu’un personnage peut évoluer, et que ceux qui s’attaquent aux plus petits et aux plus faibles sont souvent ceux qui ont le moins confiance en eux.
Le lapin (Judy Hopps) devient policier, mais doit là encore faire face au regard des autres, et aux ordres de ses supérieurs qui ne lui conviennent pas forcément. Cependant, Judy nous enseigne qu’il ne faut jamais renoncer, même si tout le monde est contre soit (même ses parents sont contre elle), qu’il faut tout faire pour réaliser ses rêves, que la taille ne veut rien dire, qu’il ne faut pas se fier aux apparences (Judy change plusieurs fois d’avis sur le renard Nick Wilde).
Le maire affirme à la fin du film vouloir maintenir la population dans la peur afin d’avoir le pouvoir total, et que c’est pour cette raison qu’elle a empoisonné les prédateurs afin qu’ils reviennent à leur état naturel. Ce genre de pratiques existent bel et bien dans notre monde, mais la métaphore des animaux sur ce thème est bien trouvée.
17/20 : bon divertissement, avec des personnages attachants, des messages forts pour des enfants mais qui les concernent malgré tout, et la métaphore du monde des animaux pour représenter le nôtre (les quartiers de la ville pour les parties du monde, les différents animaux pour la diversité des hommes : grands, petits, débrouillard, lent, avec les mêmes corps de métiers) est bien utilisée. À voir !